un mauvais jeu de l'oie...

si je tarde à poser ici le récit de mon deuxième entretien d'embauche , c'est qu'il n'est pas sans une conséquence très facheuse...

chronologie du deuxième entretien, celui que je ne veux pas spécialement obtenir, et pour cause, il s'agit un emploi en milieu carcéral pour min eur...

- 13h, je pars pour amener fifille chez sa mamie, en passant je regarde le courrier (sisi ça a son importance)

- assedic : fin de droits le 12.03.08 (et une enclume de plus)!!!

- je pars pour mon entretien, dans un état d'angoisse avancée, je ne sais plus si je dois me focaliser sur l'assedic, ma panique qui guette ou l'entretien.

- j'arrive 10 mn à l'avance on me fait assoir sur une chaise qui donne sur un looong couloir au bout duquel il y a une porte... (je cherche par terre s'il y a une ligne verte... ouf ya rien)

- j'entend des bruits de derrière la porte (non j'ai vérifié ce n'est pas le jour du dentiste)...

- le temps est long, j'essaie de me concentrer sur la secrétaire qui blablate au téléphone avec sa mère ou soeur à propos de couverts à salade "tuper", sisi c'est pas un mytho!!!

- malgré l'interêt certain de cette conversation de femme, je me sens très mal ma tête tourne, je fixe tantôt la porte du fond, tantôt celle de la sortie, si claire!!!! (elle est vitrée)

- je me vois tomber dans les pommes sur ma chaise, ou dans le couloir, ou dans le bureau au fond du couloir, ça m'occupe...

- la porte s'ouvre sur des paroles enjouées, le jeune homme qui sort à l'air content, on lui dit "lundi 9 heures"... je ne sais pas si je suis soulagée, en colère, humiliée, mais je sais que mon ventre et ma tête tournent pas dans le bon sens.

- une femme traverse ce looong couloir vers moi, d'un air de se dire que décidement ce couloir est long, je confirme par un sourire crispé.

-j'avance, j'entre, ils sont trois, deux hommes et cette femme, je m'assois l'air sure de moi, parce que je le vaux bien!

- on m'énonce le déroulement de ce qui va suivre, en me précisant qu'à tout moment je peux partir en courant. Je prend pas ça pour une blague et du coup, je respire mieux.

- l'homme en face de moi m'explique le job, l'endroit, le "public"... j'entend le mot prison, carcéral, "surveillants", binomes... j'ouvre les yeux en grand pour bien entendre...hum et j'essaie d'analyser en direct live, je constate que mes fesses sont collés au siège... (en fait le piège est là, ils disent que tu peux partir mais en fait non, tu peux pas)...

- on me pose des questions, les réponses viennent seules, ma voix est posée mes réticences sont claires mais pas si fortes que je le voudrais, je ne comprend pas pourquoi d'ailleurs...

- on me parle d'une période de formation (mes yeux s'éclairent, chouet ya un mode d'emploi pour rester en vie!!!)

- on me demande comment je le sens (ouhh ça sent le roussi ce genre de question!) je dis que je suis un peu moins inquiète qu'au début mais quand même...

- on me dit que j'aurai la réponse ce soir et que c'est pour lundi (blanc...ha c'est à moi que vous parlez?) heu oui d'accord...

- je sors et rentre chez moi, me pose sur le canapé, ces deux derniers jours ont été éprouvants... le téléphone sonne... Aïe   

" Madame Winon, vous êtes sur la case prison, vous y resterez six mois, à moins que quelqu'un ne tombe sur la même case et ne vous délivre, a lundi!"

................. hm................mouais, si je ne croise pas skofeald pour soulager ma peine, au moins je peux dire shit aux assedic!

Comments

[Ghis]

wahou!!! c'estiquoi ce taf? Sinon, je pense que c'est le mieux qui peut leur arriver à ces jeunes, de te rencontrer! Je te fais confiance tu vas révolutionner le milieu carcéral et na. Je t'embrasse.

[Ghis]

wahou!!! c'estiquoi ce taf? Sinon, je pense que c'est le mieux qui peut leur arriver à ces jeunes, de te rencontrer! Je te fais confiance tu vas révolutionner le milieu carcéral et na. Je t'embrasse.

[caroline ingalls]

Heu, ben je suis sur les fesses, je ne sais quoi te dire sinon que si tu as été prise, c'est que t'es capable, et puis j'ai hâte d'en savoir un peu plus....bon, je ne sais vraiment pas quoi te dire alors bisous et bon courage....(bon, en même temps étrangement, je t'y vois pas trop mal, Winon la passionaria des centres de détention pour mineurs....!)