Je pense que j'entame aujourd'hui une nouvelle phase de ma vie, qui va vers du plus serein (enfin c'est le but). Je me rend compte que je n'ai plus envie d'écrire ici des pensées qui n'y ont plus leur place. Après ces quelques années de soutien blogesque, ô combien important d'ailleurs, je tourne la page. Merci à tous ceux qui m'ont suivie, soutenue. Peut être reviendrai-je sous une autre forme, ou pire encore, sous la même forme!! hihi on ne sait jamais, avec Winon...

voilà, fini le job qui faisait mal!....ouf et l'été est fini, et la rentrée est passée... comment dire... c'est chouet? c'est cool? heu c'est mieux qu'avant oui ça c'est bien!

je vais mieux, j'ai repris le traitement ... mouais suis pas fière de moi comme si j'avais réussi à dépasser tout ça mais bon, faut bien vivre un peu non? et sans les angoisses qui vous bouffent, c'est mieux, en tout cas c'est plus facile.

fifille grandit. Elle est chouet! on passe de très bons moments toutes les deux et je ne regrette pas un instant d'avoir arrêté de bosser pour être plus présente pour elle! quel bonheur de pouvoir à nouveau être à la sortie de l'école chaque jour, du moins, une semaine sur deux... j'aime la relation qui prend forme entre elle et moi. J'aime ses raisonnements de fillette de 8 ans, j'ai assisté aux émois de son premier "amour" et ce qui va hélas avec, son premier chagrin d'amour! ho pas trop grave encore mais ça fait tout bizarre!

namoureux est toujours mon amoureux même si ce n'est pas toujours facile, notament entre fifille et lui (et sa maladie). rien de grave mais c'est usant. Pas évident de vivre avec quelqu'un quand on a déjà un enfant d'une précédente union...à suivre

bon, je recommence à respirer un peu entre deux suffocations... tenir tenir, pensée positive! encore, même si on y croit pas! il parait que ça marche au bout du compte, ...

attaque de panique : peur irraisonnée prenant des proportions surdimensionnés à propos de rien du tout qu'on imagine être le déclencheur de la fin imminente de sa propre vie. En tout cas c'est la définition de mon vécu de la chose... face à cette abomination, deux solutions : parvenir à se raisonner pour ne plus avoir  la peur délirante qu'on vit du plus profond de ses tripes... (mouais, facile!) ou se cachtonner jusqu'à ce que ça passe, et tenter de trouver ensuite ce qui déclenche cette saloperie pour la faucher avant qu'elle entre en scène à nouveau. OK, mais attention, la saloperie en question est capable de prendre les formes les plus inattendues, esquivant les parades mises en places pour revenir nous surprendre au moment où on s'y attend plus! na!

eh ben maintenant avec ça, tu te démmerde ma vieille!

bon ben là j'ai l'impression d'avoir raté une marche! oops! aïe! merde!!! une crise d'anxiété en plein milieu de la nuit! chiote! c'est dingue ça! j'en sortirai jamais! ce matin : mal être puissant, nausée, peur peur peur irrationnelle.... moral en berne! appel à namoureux qui peut pas venir, appel psychiatre quelconque : personne... appel toubib : rdv, rassurée moyennement et déçue, impression d'être incomprise, dans une impasse! fait chier!!! je sais pas quoi faire! plus quoi faire! et visiblement le toubib ne sait plus non plus... reprendre mon ancien traitement AD, en moins dosé, ou décider de combattre sans plus aucun médocs! mais ça ça demanderait que mes angoisses soient plus espacées. Aujourd'hui si je fais le compte, je dois décider  soit de prendre 4 ou 5 anxio dans la journée soit 1 AD! ffff j'en ai super marre là de suite!

Voilà un mois que je reste silencieuse... du moins en ce lieu... mais il se passe des choses! oui beaucoup même, encore et toujours, trop, etc... bon j'ai besoin de mettre ces choses à plat. J'aurais pas le temps ni l'énergie ce soir, heu ce matin enfin maintenant. Mais je vais en sortir un bout, en espérant que ça me permette de m'endormir, après...

1, j'ai cogité, débattu avec moi même, décidé et annoncé que je quitterai le boulot fin août. "Fin de contrat" et point. j'ai d'autres urgences à gérer.

2, j'ai du me rendre à l'évidence : je suis en plein sevrage médicamenteux et je découvre avec une navrante naïveté tout le sens du mot "sevrage".... naïveté aurait été déjà pathétiquement humiliant juste en soi, mais évidemment ça va bien au delà puisque c'est aussi physiquement très éprouvant, effrayant, douloureux et psychologiquement à la limite du soutenable. Résultat : je suis non seulement nauséeuse, en déséquilibre permanent (vertiges), angoissée à en pleurer, mais aussi agressive, en colère contre le monde entier y compris mes proches, et d'une manière globale mysanthrope (no coment)...

3, je suis en colère, en colère en colère, je sais ça déborde du petit 2 mais c'est que surêment c'était pas assez développé. Je suis "colère"! est ce une forme de thérapie de mes états de panique ? est ce enfin le mal qui me ronge qui sort de mes tripes par ma bouche au travers d'un comportement proche de la louve "enragée" que j'ai l'impression d'être devenue? je l'espère pour moi, je me demande si je vais parvenir à endiguer ce flot de fureur avant d'avoir calciner tout ce qui tente de s'approcher de moi de trop près. Je parle bien sûr de namoureux (qui se retrouve mis à l'écart pour cause de risque d'incendie sanglant sur sa personne), des quelques personnes que j'apprécie (en tant normal) et qui pourraient faire les frais de mes crocs acérés. J'évite soigneusement de m'en prendre à me fifille, rassurez vous... alors il ya comme un climat de sauvagerie en moi qui finit par me faire peur, quand même...

4, il va bien falloir que je parvienne à diriger ma colère là où elle se justifie, que je l'exprime sans commettre de meurtre et que je recommence à être civilisée, sans pour autant recommencer à m'écraser et tout ça sans retomber dans le cycle infernal des dépendances chimiques qui m'ont en sommes, pas mal abîmées, hein!

5, bien sûr il faut que je fasse tout ça en prenant bien en compte que j'ai un exmari totalement pathogène dans mon environnement et que si je commençais par m'occuper de lui dire ce qu'il mérite d'entendre, yaurait une bonne partie du boulot qui serait plus à faire....

Je rentre du boulot ce soir et j'ai envie de déposer ici mes pensées du jour, qui ne sont pas roses aujourd'hui. Depuis plusieurs semaines je me sens mal, je rame, je me débats, je m'enfonce et je bois la tasse. Je me pose aussi beaucoup de questions qui vont dans tous les sens, prenant avis de mes amis, parents et divers psy et médecins...j'en arrive toujours à la même conclusion : où suis-je? où est la femme? comment rester moi-même ? j'ai fais le tour des divers compartiments de ma vie que je dois ordonner, défendre des agressions, affirmer etc... bien je fais des progrès mais ces derniers temps, mon malaise prend une nouvelle tournure qui m'est totalement insupportable... et voilà que je me sens mal au boulot! ben il manquait que ça!

jusque là malgré les difficultés rencontrées tant au niveau de mes hiérarchies, du public qui n'est pas de tout repos( voir précédents posts sur mon lieu de travail) que des horaires impossibles auxquels je tente de survivre depuis maintenant un an et demi (8h-20h+ 1h15 de route environ un jour sur deux, en décalé et en cycles totalement incompréhensibles), et bien malgré tout ça je parvenais à y trouver mon compte. Pourquoi? heu... une sorte de vocation modernisée, un phénomène de "résiliance" bien connu dans les métiers où l'ont cherche à se réparer à travers l'aide apportée à ceux qui souffrent, une profonde croyance dans la bonté de la nature humaine, enfin des trucs comme ça quoi!

aujourd'hui j'ai eu un bug! Je ne veux pas citer explicitement le lieu mais je rappelle que je bosse dans une *rison pour *ineurs (p, m). Il y a pas mal de polémiques autour de ce concept nouveau dans lequel on a introduit de l'éducatif au quotidien dans un milieu jusque là entièrement contrôlé par les instances *énitentiaires (p). Je ne suis pas entré jusque là dans cette réflexion pour les raisons que j'ai cité plus haut et parce que je devais gagner tout bêtement de l'argetn et que le boulot ne court pas les rues... j'ai donc fait en sorte de m'adapter à cette situation peu ordinaire et de m'y engager avec ce que je suis.  On dit souvent que les jeunes sortent plus abîmés de Là qu'en y entrant. J'étais vaguement d'accord avec ce concept qui semble parler de lui même, et je me disais que (mon)notre travail ne changerait pas profondemment la donne mais contribuerait à un mieux.

le Hic voyez-vous, c'est que je me suis trompée d'âmes perdues... j'ai aujourd'hui ouvert les yeux! notre public est certe constitué de jeunes coeurs en mal de cadre, de limite et surtout d'amour! ils sont certes confrontés dans  ce Lieu à ce qu'on pourrait appeler "l'école du *rime(c)". Moi je pensais naïvement qu'effectivement ce conglomérat d'individus en devenir (et au devenir incertain) avait tendance à s'auto-limenter dans l'apolologie de la délinquance... ouais d'accord et là on pourrait encore faire quelque chose (avec beaucoup d'énergie etc...). Mais voilà : je découvre avec stupeur et tremblements, que dans ce "Dallas", ce sont les adultes qui défaillent, qui inculquent la perfidie, la corruption, les enjeux de pouvoirs, à coup de paix sociale contre règlement de compte, à coup de pressions, d'oeilletons qui ferment les yeux et entretiennent voire insufflent le sentiment d'impunité, de toute puissance ou de terreur engendrant la violence...  je ne sais pas si je vais tenir encore longtemps dans cet univers voyez vous, car je viens de voir qui sont les vraies âmes perdues... et ça fait peur!

alors je continue de ramer, ramer, et je suis épuisée... une plage s'il vous plaît! une île! oui une île où me reposer et revenir aux choses essentielles...

me revoilà en plein coeur de la tourmente! oui encore une attaque de cette fichue panique! elle semblait s'être endormie, ou dumoins était-elle devenue docile, prête à me laisser cohabiter avec moi même en se satisfaisant d'une place à l'ombre.... ben non! elle a profité d'un moment de fatigue, de surmenage, de baisse de tension pour revenir à l'assaut! la garce!

ou alors la sirène, venant de sa voix hypnotique mais insupportable me rappeler à moi-même, qui sans doute m'était oubliée en chemin?? oui c'est peut être bien ça après tout. une ennemie qui me veut du bien...

et maintenant je rame, je rame pour sortir de la déferlante, affrontant la houle de mes cauchemars et de mes peurs les plus insensées! je refuse de me laisser engloutir, mais bon sang, pourquoi faut-il que se soit toujours au moment où on est le plus essoré qu'il faut tout donner pour sortir du raz de marée?

les pistes à suivre seraient les suivantes :

- parvenir à me mettre en colère (oui ça semble si simple et pourtant...)

- cesser de toujours vouloir tout épargner à ceux qui comptent pour moi, au risque de me noyer... ce qui finalement ne leur épargnerait rien...

- oser demander de l'aide (très très dur cet aspect là), car même une amazone seule n'avnce pas tant que ça...

- arrêter de culpabiliser quand par bonheur je pense à moi, et tenir mes positions à ce sujet!

ouais, en relisant tout çà, je me dis que j'ai pas fini de ramer... et que je risque de trouver encore quelques rochers encombrés de sirènes...

dois-je forcement m'offusquer de ce qui serait insupportable à ma mère?

comment rompre la fidélité familiale? réussir ou échouer, n'y a-t-il que ces deux solutions?

m'affranchir des obligations de la tribu d'amazones que sont les femmes de ma filiation.

le flot de ma colère, cette lave en fusion qui m'a submergé hier soir ne m'appartenait pas complètement.

un homme qui n'est pas fiable un jour est-il toujours et pour toujours "non fiable"... et quand bien même, ne peut-on l'aimer et vivre avec en harmonie avec lui pour autant?

Il suffit d'un seul bon pilier pour maintenir la santé du couple ... oui ou non ? peut être du moment que le pilier n'est pas toujours le même...